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Dès trois ans, le Seigneur faisait partie de ma vie

 

 

 

Toute petite fille, je parlais au Seigneur.  Quand on me présentait des images de Marie ou de Jésus, j'écartais la première pour pointer mon doigt sur la deuxième. Cela m'a beaucoup aidée car je n'étais pas aimée de ma famille.  Dès mon enfance, je me suis sentie très seule et mon refuge était le Seigneur bien que je n'avais aucune connaissance de sa personne.

Devenue adulte, je me suis mariée pour fuir l'ambiance familiale et je connus des moments très douloureux, mon mari  étant agressif et violent. Je pourrais remplir un livre des aventures malheureuses que j'ai traversées mais je vais m'en tenir qu'à deux faits qui illustreront ma vie d'alors.

 

Avec mon époux, nous avions l'habitude de venir en France travailler chez un patron agriculteur et c'est là que se sont passées les deux événements que j'ai choisis de raconter.

 

Le premier met simplement en évidence combien « mon Seigneur », le seul en qui j'avais confiance, répondait  à mon appel quand je me trouvais dans une situation difficile.

Un jour, je me promenais à vélo avec mon petit-neveu âgé de deux ans et ½. Nous sommes arrivés près d'un cours d'eau et, je ne sais comment, nous sommes tombés dans la rivière. Je ne savais pas nager et, dans mon affolement, mon premier réflexe fut d'appeler « mon Seigneur » pour sauver l'enfant et nous sortir de l'eau. D'un seul coup, je me suis retrouvée sur le chemin avec l'enfant et le vélo, sans aucun mal ni pour l'un ni pour l' autre et sans le secours d'aucune main.

Merci Seigneur !

 

Le deuxième événement est plus sombre, il montre combien mon compagnon pouvait entrer dans des colères terribles sans pouvoir se maîtriser.

Un matin, après avoir fait la toilette d'Esteban, je me suis occupée de ma fille Maria. Pendant ce temps, mon plus jeune mangeait son petit déjeuner sur la marche, devant la porte. Quand j'ai fini la toilette de la plus grande, Esteban avait disparu. Je le cherchais partout, dans la maison, dehors, dans les champs.

Un paysan sur son tracteur passa près de moi, s'arrêta et me demanda ce qui se passait. J'étais affolée et je lui ai répondu : « J'ai perdu mon fils ! »,

Aux alentours de 16 heures, j'entendis un petit bruit dans la grange et j'y trouvai mon fils endormi au milieu des cagettes.

Pendant ce temps,le paysan raconta au village ce qui s'était passé et mon mari a entendu son récit. Il arriva à la maison comme un fou et me frappa avec une telle force que je saignais abondamment et ne pouvais plus me relever. Mon mari me dit : « Je vais te défigurer ! » et il prit un couteau de cuisine. Je me mis à crier à mon Seigneur et j'ai vu le couteau tomber par terre. Mon mari n'insista pas, il m'a laissé entre deux chaises et il est allé se coucher. Quant à moi, je me suis évanouie et dans mon sommeil, j'ai vu un ange venir nous chercher. Il m'a prise dans ses bras ainsi que mes enfants et m'a dit un seul mot : « Pars ! »

En pleine nuit et en pleine souffrance, je suis partie avec mes enfants. J'ai voulu traverser une vigne mais je ne voyais rien tant il faisait noir et j'ai demandé de l'aide au  Seigneur. Une lumière éclaira l'espace entre deux rangs de vigne et nous arrivâmes à la route. Une voiture s'avança vers nous et s'arrêta. Elle était occupée par deux personnes âgées qui, lorsqu'ils virent mon état, m'emmenèrent à l'hôpital. Mes jambes étaient blessées et mes côtes cassées. Mes enfants furent pris en charge par une Assistante Sociale et placés dans une maison. Une  fois sur pieds, cette même personne me trouva du travail et une maison.

 

48 ans après mon mariage, je m' installais dans une villa à Carpentras. J'habitais le rez-de-chaussée et l'étage était occupée par une famille brésilienne. La dame chantait admirablement. J'aimais l'écouter et un jour, il m'a semblé qu'elle prononçait le nom du Seigneur. « Seigneur ?»Il fallait que j'en sache plus, et  je décidais de  l'inviter à boire le café en lui offrant un panier de légumes de mon jardin. On entra en conversation sur ses chants. Elle me dit : « Je chante pour le Seigneur!»

J'étais très intéressée. Un soir d'hiver où il faisait très froid, elle me demanda de l'accompagner à l'église.  J'acceptai et la laissai devant la porte. Je m'apprêtais à repartir quand je fus intriguée par cette église. Je redescendis de la voiture et me plaçai devant la porte en demandant au Seigneur si c'était bien lui qui était dedans. La porte s'est ouverte et j'ai entendu : « Entre ». Quand j'ai mis les pieds dedans, j'ai senti la puissance douce et accueillante de Dieu. La présence de Dieu était magnifique, je rencontrai enfin mon Seigneur. Le bonheur est entré dans mon cœur. J'ai connu Maria et son mari ; ils m'ont conduite dans la Parole de Dieu ; ils sont devenus mes amis, mon frère et ma sœur. J'ai décidé de prendre le baptême évangélique et de ne plus quitter cette église.

Merci mon Seigneur, maintenant.

   Marie

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